lundi 31 mars 2008

Installation et orientation

Nouveau pays, premiers pas. Après une arrivée plus qu'efficace, le passage de la douane s'étant fait sans histoire, j'ai pu esquiver sans trop de difficultés les deux russes qui se battaient à coups de poings dans la zone des baggages afin de récupérer les miens et retrouver ma belle qui m'attendait. Le premier soir ne pouvait être que typiquement russe : un hamburger au Starlite en compagnie de trois finlandaises. Le dépaysement, de nos jours, n'est plus ce qu'il était.

Heureusement que le lendemain, j'ai pu profiter de ma journée pour découvrir mon nouveau quartier, ma nouvelle vie. Frunzenskaya est vraiment bien situé, sur le bord de la rivière Volga, à quelques encablures du centre, non loin du monastère de Novodievitchi et de l'université Lomonosov, futur lieu de mes ébats passionnés avec la langue russe. Juste à côté de mon nouveau chez moi, on trouve le quartier général de l'armée rouge, enfin de l'ancienne armée rouge, petit bâtiment tout stalinien décoré de frises et d'instruments vantant les mérites des ouvriers et paysans russes. Je vous aurais mis une photo avec plaisir si je n'avais pas senti une franche hostilité des russes en uniforme patrouillant autour du bâtiment. Un peu plus loin, Gorki park (Park Kulturi) est le plus grand parc du centre de Moscou. On y trouve de quoi se balader, ainsi qu'un vieux parc d'attraction encore très soviétique dans l'âme. Un jour, je l'essaierai. Je suis également à deux pas du stade Luzhniki, stade olympique, qui accueille notamment les matchs du Spartak et du Torpedo et où aura lieu la finale de la Champions League cette année. Un jour, je l'essaierai aussi.

Mis à part ces quelques curiosités, le quartier semble calme, le métro est à 10 minutes à pieds, les commerces sont à proximité et tout semble fait pour que je me sente bien. Ca tombe bien, c'est mon sentiment du moment.

vendredi 28 mars 2008

Wien

L'histoire d'un voyage à Moscou commence parfois par une escale à Vienne. Heureusement que le changement d'avion ne prend pas trop de temps, tellement mon envie d'arriver dans ma nouvelle ville est grande. Mais qu'est-ce que je fais à Vienne, et qu'est-ce que je vais réellement faire à Moscou, voilà deux questions intéressantes et que je n'ai pas forcément résolues. La première est relativement facile, toutefois, si on considère que Flyniki propose des vols Paris-Moscou via Vienne. Oui, Flyniki, la compagnie aérienne fondée par Niki Lauda l'ex-pilote de formule 1 des années 80. Un homme qui a réussi si on considère que d'aller de Paris à Moscou en formule 1 prendrait une petite dizaine d'heures alors que l'avion, même en batifolant au pays des snitzels, prends à peine 6 heures. Et encore, 10 heures de formule 1, c'est lancée à pleine vitesse, sans arrêt au stand, sur un circuit spécialement construit pour elle et qui ne ressemble pas trop aux routes de Biélorussie, et sans casse moteur ce qui, considérant que la demi-vie d'une formule 1 est d'environ 600 km, me donnerait une chance sur cinq d'arriver à destination. Donc merci à Niki de s'être mis à l'avion, signe d'un homme qui a incontestablement réussi.

Je m'excuse auprès de mes lecteurs pour ces considérations simili-scientifiques, je ne suis pas un de ces savants illuminés affichant leur diplôme d'ingénieur derrière le bureau sale de leur raffinerie de pétrole, mais je suis en train de lire A short story about nearly everything, de Bill Bryson, et ce livre de vulgarisation scientifique me remémore quelques bon moments de mes cours de physique-chimie.

Donc tout ça explique peut-être la raison pour laquelle je suis à Vienne, mais pas forcément le pourquoi de mon voyage Paris-Moscou via Vienne. Pour faire simple, j'ai décidé de suivre une folie, et cette folie m'a encouragé à considérer une éventuelle installation dans Kremlin city, et non pas au Kremlin-Bicêtre, ça n'a rien à voir, et je me suis toujours demandé pourquoi cette banlieue de Paris avait accolé ce nom Moscoisant à son nom d'origine. Je suis sûr que c'est un maire furieusement communiste, tendance Kroutchev, qui a pris cette décision. Donc je m'en vais me balader au pays des soviets, prendre quelques cours d'une langue improbable, et étudier attentivement les possibilités, ou non, d'installation.

Ce blog n'a pour l'instant pas d'autre but que de créer un lien entre ma vie en France et mon aventure moscovite, mais j'essaierai de l'alimenter avec quelques chroniques sur la vie et les moeurs auxquels je serai confronté. A en croire ce que j'ai entendu jusqu'alors, je vais avoir de la matière.

Merci d'avoir tenu jusqu'ici, vous pourrez donc enchainer avec la suite dès que je la publierai.